Les Journalistes et le Secrétariat de Rédaction du Dauphiné Libéré ont eu la gentillesse d'extirper, de « mon Histoire » de la Catastrophe du 13 décembre 1926, un condensé susceptible de « rentrer » dans le cadre étroit d'un article « grand public » pour notre quotidien. Bravo à l'Agence de Gap qui a fait un super boulot. En mon nom, au nom de tous ceux qui (comme moi) avaient des grand-pères, des arrières-grand-pères– qui ont vécu cet enfer qu'était la Chimie du Chlore des Années 20, je les remercie du fond du cœur. Quelques éléments ont pu disparaître et obscurcir des réalités « physico-chimiques » de ce récit. Mon texte (près de 3 pages) est comme toujours disponible pour les descendants de cette épopée de la Chimie Industrielle des Basses Alpes – mais aussi pour les chercheurs, les historiens de notre Territoire - est à la disposition gratuite sur simple demande à
Donc : au début de l'article, la cause de l'explosion est due, du fait du défaut de fonctionnement du « pot à flotteur de la bouteille séparatrice », à un excès d'Hydrogène à la surface des 10 tonnes de Chlore liquide. Ce taux est contrôlé chaque jour sur chaque électrolyseur. Normalement la majorité du volume d'Hydrogène est libérée à l'extérieur de l'électrolyseur, à l'intérieur d'un « décomposeur d'amalgame Sodium/Mercure ». Il y a formation de lessive de Soude et libération de l'Hydrogène (Gazoduc). De mémoire, quand on produit 2 litres de Chlore Gaz, on en produit 1 d'Hydrogène.
A la fin du papier : La Synthèse était le nom de la fabrication (à l'époque) du Chlorure de Vinyle Monomère dans un réacteur qui effectuait la « synthèse catalytique de : l'Acide Chlorhydrique Gaz – et l'Acétylène. Ce dernier forcément très humide (provenant de l'hydrolyse du « Carbure de Calcium ») était préalablement « séché » dans une immense colonne de dessiccation. Ce jour là (mauvais choix ou mauvais état du Chlorure de Chaux qui emplissait la colonne) la température a grimpé et l'Acétylène a fait « boom » !
Le dernier accident concerne encore l'Acétylène C2 H2 avec une « triple liaison entre les 2 atomes de carbone» qui en fait un des gaz les plus dangereux à manipuler ; Interdiction absolue de le comprimer et de le chauffer ! Dans les bouteilles des « soudeurs » l'Acétylène est en fait dissous dans de l'Acétone.
Dans la nuit, un bassin de décantation proche d'une centaine de gros bidons de Chlorure de Calcium, s'est complètement ouvert. Silencieusement l'eau et les boues ont envahi le stock et la fabrication. En quelques heures l'Atelier de production a été entièrement détruit par le feu et les explosions. Le « procédé » était condamné, l'usine allait repartir sur la filière pétrolière de « l'Ethylène ». L'Atelier Chloé (comme Chlore et Ethylène) allait démarrer dans les mois suivants.
René Galvez